Le chiendent maritime est une plante qui a rapidement envahi une partie des prés-salés de notre Région.
Les éleveurs ovins de prés-salés s'emploient à lutter contre cette plante qui porte préjudice à leur activité pastorale. Un pâturage raisonné et bien mené, avec un nombre d’UGB (Unité de Gros Bétail) respecté par lot est essentiel. Le pâturage favorise le développement sur les prés-salés d'une prairie rase de graminées vivaces, et maintient une diversité floristique à son optimum, tout en limitant la prolifération de plantes invasives telle que le chiendent maritime.
Les chasseurs s’emploient aussi à lutter contre cette espèce végétale qui cause une perte de la diversité floristique du fait de la mise en place d’un peuplement monospécifique ; entrainant une réduction de la capacité d’accueil pour l’avifaune migratrice. En modifiant l’habitat des invertébrés benthiques et en impactant donc la disponibilité et la diversité des ressources alimentaires des juvéniles de poissons, le chiendent impacte également les activités de pêche.
Ces usagers et les services de l’Etat nous sollicitent pour déterminer les zones d'intervention prioritaire et suivre l'efficacité de leurs essais techniques.
Pour cet objectif, comme pour la spartine, nous cartographions la répartition du chiendent et les taux de recouvrement dans les trois principaux estuaires de la Région : en 2021 et 2023 en baie de Somme et en 2022 en baies d’Authie et de Canche.